Soleils
Soleils, A rebours de la poésie d’Algérie
conception et montage, Samira Négrouche
mise en espace et jeu, Dominique Delpirou
création musicale, santour et zarb, Françoise Rivalland
scénographie, Samira Négrouche en hommage à l’oeuvre de Mohamed Khadda
C’est à une traversée de la parole des poètes algériens d’expression française, de 1930 à nos jours, que nous convient le comédien Dominique Delpirou et la musicienne Françoise Rivalland, à partir d’une idée et d’un choix de textes de Samira Negrouche.
Djamal Amrani, Jean Amrouche, Ahmed Azeggagh, Rabah Belamri, Myriam Ben, Jamel- Eddine Bencheikh, Mohamed Dib, Ismaël Aït Djafer Tahar Djaout, Nabile Farès, Anna Greki, Bachir Hadj Ali, Samira Negrouche, Youcef Sebti, Jean Sénac et Kateb Yacine, sont ces Soleils d’Algérie.
Les projections vidéos sont un hommage à l’œuvre du peintre Mohamed Khadda, la mise en espace a été réalisée par Dominique Delpirou et la musique est crée par Françoise Rivalland aux zarb, daf et santour.
La première de ce spectacle a eu lieu à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, avec le soutien de la Maison de la poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines Guyancourt.
A Lodève, le 19 juillet 2012/Oran, le 14 avril 2012, Centre Culturel Français/Alger, le 11 avril 2012, Institut Français/Annaba, le 9 avril 2012, Centre Culturel Français/St-Quentin en Yvelines/Guyancourt, le 24 mars 2012, Maison de la poésie/Mantes la Jolie, le 20 mars 2012, Théatre
C’est une production de la Compagnie Choliambe
« Cinquante déjà ou cinquante ans à peine depuis que l’Algérie a pris son destin en main. Histoire de luttes et de passions, de déceptions et de blessures. Terre et soleil sismiques à la face des passants et des amoureux.
Ce pays échappe souvent à la compréhension du regard, se joue de la mémoire, garde en lui nombre de questions et sans doute des attentes. L’approcher par ses poètes permet de remonter un fil subtil et éclairé car ceux-là n’ont rien cédé de leur vigilance et de leur pleine présence dans une Algérie qui n’a pas toujours été très tendre.
Des années trente à nos jours, ils n’ont jamais cessé de questionner, de s’émouvoir et d’être en colère, ils ont parfois été seuls à exprimer mépris et déception, amour et compassion. Ils ont creusé de leurs doigts nus les strates desséchées d’une histoire inaccessible, ils se sont fait archéologues et sociologues et ont secoué, et se sont fait secouer.
Ce fil est celui des soleils d’Algérie, des soleils qui ont risqué et accepté de se bruler les ailes pour écrire. Jean Amrouche, Jean Sénac, Mohamed Dib, Djamal Amrani, Kateb Yacine, Bachir Hadj Ali, Djamel Eddine Bencheikh, Tahar Djaout…
Les poètes algériens ont choisi de se jeter dans la mare et de parler, ils se sont fait petites allumettes éclairant l’océan et de leur lueur, de leur éclat est née une parole inamovible »
Samira Negrouche
avec
Dominique Delpirou
Metteur en scène et directeur artistique de la compagnie Choliambe, Dominique Delpirou poursuit, depuis sa rencontre avec Christian Rist au Studio Prosodique, un travail sur la théâtralité inhérente au langage. Hors des typologies traditionnelles et des clivages de genres, il explore des textes qui ne sont pas d’emblée écrits pour le théâtre, notamment des textes poétiques, et les met en scène. Ainsi il a porté à la scène, entre autres, Le Voyage en Arménie de Ossip Mandelstam, Igitur de Stéphane Mallarmé, La Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars, Poète à New York de Garcia Lorca, Le Rêve d’Anselme d’après Francis Ponge, Medea de Mathieu Bénézet, La Maladie du sens et La Maladie de la chair de Bernard Noël. Il a aussi animé des ateliers et donné plusieurs cycles de lecture sur la poésie américaine (Williams Carlos Williams, Ginsberg, Kerouac) et sur Mallarmé. Il travaille actuellement à la mise en scène d’un poème de Pasolini, Qui je suis. Par ailleurs, sa formation d’art thérapie l’a conduit à rencontrer dans son travail des jeunes en situation difficile ou de handicap et des personnes privées de liberté. Il a été artiste associé au Chapiteau des Turbulents à Paris, qui permet à de jeunes adultes autistes d’accéder à des formations artistiques.
Françoise Rivalland
Elève de Gérard Hiéronimus, elle a également étudié la percussion avec Francis Branna, Gaston Sylvestre et Jean-Pierre Drouet, le zarb, le santour et le daf avec Dariush Tari et la direction d’orchestre avec Dominique Rouits et Jean-Louis Gil.
Interprète essentiellement de musique contemporaine, parfois en petites formations orchestrales mais surtout en musique de chambre et en soliste. Co -fondatrice de S:i.c., (www.ensemble-sic.com), elle en a été la directrice artistique de 1986 à 2009.Elle joue du cymbalum, du zarb et de plusieurs autres percussions digitales, pratique l’improvisation en trio avec la contrebassiste Rozemarie Heggen et Hans Tutschku au traitement live électronique, en duo avec Michel Maurer, Lori Freedman.Son intérêt pour la dramaturgie, le rapport texte/musique/geste et la représentation théâtrale, l’a amenée à travailler régulièrement pour le théâtre et la danse en tant que metteur en scène ou interprète. Récemment, elle a joué en improvisation avec Hans Tutschku, Rozemary Heggen, Lori Freedman, … . Elle a également travaillé pour différents projets, disques et concerts avec Kamilya Jubran, Proxima Centauri, Anna Kupfer, François Rossé, Aurelio Edler-Copès, Arièle Bonzon, Sonia Wieder-Atherton, l’Orchestre de Paris, Les Witches… .En septembre 2004, elle a été nommée professeur à la Haute Ecole des Arts de Bern (CH), et enseigne dans le cadre du cursus sur le théâtre musical.
Samira Negrouche
Est poète et auteure algérienne d’expression française, elle vit à Alger. Médecin de formation, elle est également engagée dans l’organisation d’événements poétiques et artistiques. Auteure de plusieurs recueils de poésie dont : À l’ombre de Grenade, 2003 ; Iridienne, 2005 et Cabinet Secret, livre d’artiste avec Enan Burgos, 2007. Ses livres sont principalement publiés en Algérie et en France et certains de ses textes ont été traduits et publiés dans plus d’une dizaine de langues. Elle est traductrice de poésie arabe et a coréalisé diverses créations interdisciplinaires avec le théâtre, la vidéo, la photo et les arts plastiques parmi lesquelles une lecture/spectacle « sans précaution » avec la chanteuse grecque Angélique Ionatos. Samira Negrouche participe à de nombreux festivals, colloques, salons du livre et autres événements littéraires à travers le monde. Parmi ses dernières publications: le jazz des oliviers (avec 9 œuvres de Yves Olry) aux éditions du Tell en Algérie en 2010 récemment traduit et publié en Italie.